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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 12:01

Le langage trahit-il la pensée ?

Le langage est censé exprimer ce que l’on pense. Pourtant les expériences qui nous montrent que ce dernier reste inapte à traduire la pensée de façon satisfaisante pour l’émetteur et de façon compréhensible pour le récepteur sont fort nombreuses. Tout s’y passe comme si la pensée précédait le langage. C’est ainsi que souvent un mot nous échappe alors que nous avons le concept de la chose désigné par le mot parfaitement en tête. Le langage déforme de deux façon la pensée : celui qui pense doit traduire convenablement sa pensée, or comment des mots figés peuvent-ils exprimer une pensée vivante et fluide ; celui qui reçoit le message ne le comprend pas forcément, en effet, comment communiquer à autrui une pensée qui nous est propre ? Dans ce cas, le langage trahit la pensée. Cependant, nous pourrions nous demander si nous rechercherions quelque chose qui n’est pas désignée par un mot. N’est-ce pas au contraire dans le langage –et par lui- que se forge la pensée ? Dans ce cas le langage ne pourrait trahir la pensée puisqu’il en constituerait la condition d’existence. Comment en effet la pensée pourrait-elle exister si elle restait informulée ?

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 11:37

Que gagne-t-on à échanger ?

A première vue, on ne gagne rien dans l’échange. Lorsque j’achète quelque chose, je fais la plupart du temps en sorte de l’acheter à sa juste valeur. Lorsque j’échange un objet, je n’accepte qu’un objet de valeur sinon égale, du moins qui se rapproche, de la valeur de l’objet que je cède. Mais les choses se compliquent à y regarder de plus près.  Si j’ai fait et que le pain est rare, je peux accepter d’échanger ce pain à un prix déraisonnable. Ici l’on voit très bien que l’échange n’est pas parfaitement juste et que je suis perdant au contraire dans l’échange, celui qui détient le produit rare est lui le gagnant. Elargissons la réflexion. Pour établir un équilibre dans l’échange et permettre qu’il soit juste, il va falloir trouver un étalon, créer une unité de mesure assez petite pour que tout bien soit échangeable. On conviendra ainsi qu’un pain vaudra un dizième de chaussures et qu’un lit vaudra douze paires de bottes. Le moyen de l’échange sera alors l’argent. Cependant, on ne fait là que repousser le problème. Pourquoi le boulanger me cèdera-t-il son pain à un prix qui correspond globalement au prix du marché sinon parce qu’il est déjà gagnant sans pour autant profiter de ma faim et de sa situation ? on le conçoit parfaitement, dans l’échange, l’un des deux est toujours perdant. On ne gagne rien alors à échanger : on peut en effet croire que le gagnant d’un jour pourra être le perdant dans un autre échange. On ne gagnerait ainsi que la satisfaction de besoins primaires ou secondaires ou bien encore des désirs humains. Précisément, la notion d’échange a été considérée ici sous un angle purement économique. Or il se joue peut-être plus dans l’échange, lequel ne se réduit pas forcément à la circulation de biens et de services. Faut-il alors donner un autre sens et une autre portée à l'échange?

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 09:45
Sujet de dissertation numéro 1 :
Que gagne-t-on à échanger ?

Sujet de dissertation numéro 2 :
Le développement technique transforme-t-il les hommes ?

Commentaire de texte :
Un extrait de l'Essai sur l'entendement humain de Locke portant sur l'existence des principes moraux universels (la justice et le respect de lois).

« Quant à savoir s'il existe le moindre principe moral qui fasse l'accord de tous, j'en appelle à toute personne un tant soit peu versée dans l'histoire de l'humanité, qui ait jeté un regard plus loin que le bout de son nez. Où trouve-t-on cette vérité pratique(1) universellement acceptée sans doute ni problème aucuns, comme devrait l'être une vérité innée ? La justice et le respect des contrats semblent faire l'accord du plus grand nombre ; c'est un principe qui, pense-t-on, pénètre jusque dans les repaires de brigands, et dans les bandes des plus grands malfaiteurs ; et ceux qui sont allés le plus loin dans l'abandon de leur humanité respectent la fidélité et la justice entre eux. Je reconnais que les hors-la-loi eux-mêmes les respectent entre eux ; mais ces règles ne sont pas respectées comme des Lois de Nature innées : elles sont appliquées comme des règles utiles dans leur communauté ; et on ne peut concevoir que celui qui agit correctement avec ses complices mais pille et assassine en même temps le premier honnête homme venu, embrasse la justice comme un principe pratique. La Justice et la Vérité sont les liens élémentaires de toute société : même les hors-la-loi et les voleurs, qui ont par ailleurs rompu avec le monde, doivent donc garder entre eux la fidélité et les règles de l'équité, sans quoi ils ne pourraient rester ensemble. Mais qui soutiendrait que ceux qui vivent de fraude et de rapine ont des principes innés de vérité et de justice, qu'ils acceptent et reconnaissent?»

Essai sur l'entendement humain, John Locke
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 09:44
Sujet de dissertation numéro 1 :
Est-il absurde de désirer l'impossible ?

Sujet de dissertation numéro 2 :
Y a-t-il des questions auxquelles aucune science ne répond ?

Commentaire de texte :
Tocqueville sur l'articulation entre intérêt particulier et général.

« Les affaires générales d'un pays n'occupent que les principaux citoyens. Ceux-là ne se rassemblent que de loin en loin dans les mêmes lieux; et, comme il arrive souvent qu'ensuite ils se perdent de vue, il ne s'établit pas entre eux de liens durables. Mais, quand il s'agit de faire régler les affaires particulières d'un canton par les hommes qui l'habitent, les mêmes individus sont toujours en contact, et ils sont en quelque sorte forcés de se connaître et de se complaire.

On tire difficilement un homme de lui-même pour l'intéresser à la destinée de tout l'État, parce qu'il comprend mal l'influence que la destinée de l'État peut exercer sur son sort. Mais faut-il faire passer un chemin au bout de son domaine, il verra d'un premier coup d'oeil qu'il se rencontre un rapport entre cette petite affaire publique et ses plus grandes affaires privées, et il découvrira, sans qu'on le lui montre, le lien étroit qui unit ici l'intérêt particulier à l'intérêt général.

C'est donc en chargeant les citoyens de l'administration des petites affaires, bien plus qu'en leur livrant le gouvernement des grandes, qu'on les intéresse au bien public et qu'on leur fait voir le besoin qu'ils ont sans cesse les uns des autres pour le produire.

On peut, par une action d'éclat, captiver tout à coup la faveur d'un peuple; mais, pour gagner l'amour et le respect de la population qui vous entoure, il faut une longue succession de petits services rendus, de bons offices obscurs, une habitude constante de bienveillance et une représentation bien établie de désintéressement.

Les libertés locales, qui font qu'un grand nombre de citoyens mettent du prix à l'affection de leurs voisins et de leurs proches, ramènent donc sans cesse les hommes les uns vers les autres, en dépit des instincts qui les séparent, et les forcent à s'entraider. »

De la démocratie en Amérique, Alexis de Toqueville
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 09:43
Sujet de dissertation numéro 1 :
L'objectivité de l'histoire suppose-t-elle l'impartialité de l'historien ?

Sujet de dissertation numéro 2 :
Le langage trahit-il la pensée ?

Commentaire de texte :
Texte de Schopenhauer sur le bonheur et le désir (extrait du Monde comme volonté et représentation).

« La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif , en elle, rien de positif. Il n'y a pas de satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous , il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin , sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. Maintenant, c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque , pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin , Sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint, qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir. Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul, c'est-à-dire la douleur. Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître qu'indirectement : il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passées, qu'elles ont chassées tout d'abord. Voilà pourquoi les biens, les avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une vraie conscience, nous ne les apprécions pas , il nous semble qu'il n'en pouvait être autrement , et en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de nous certaines souffrances. Il faut les perdre, pour en sentir le prix , le manque, la privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à nous. »

Arthur Schopenhauer
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 00:34

La réflexion devra donc intégrer et essayer de concilier ces 2 axes : la vie au sens scientifique désigne l’ensemble des processus physico-chimiques d’un organisme qui lui permettent  de persévérer dans son être. Objet de la biologie, elle présente un problème épistémologique dans la mesure où il s’agit de penser ses conditions et son essence, sans les réduire à celles de la matière inerte dont elle se distingue par ses propriétés (nutrition, reproduction, respiration, réparation). Mais la vie se conçoit aussi come le contraire de la mort et constitue ainsi le synonyme d’existence. Elle renvoie ainsi à la position spécifique que l’homme occupe dans le monde en tant qu’être conscient face aux choses intégralement déterminées par les lois naturelles, matière inerte mais également autres êtres vivants. La vie chez l’homme ne se résume pas aux fonctions biologiques par lesquelles il se rapproche de l’animal mais désigne le fait d’être conscient et d’échapper à toute définition close.

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 22:28

       Georg Simmel (1858-1918) est, avec Weber, une des figures les plus importantes de la sociologie allemande classique. Simmel a fondé la sociologie formelle, conception souvent mal comprise bien qu'elle soit à la fois claire, fondamentale et dorénavant acceptée dans les sciences sociales contemporaines. Il est également un des fondateurs de la psychologie sociale. Pionnier de la sociologie de l'action, il en a parfaitement dessiné les fondements et les contours dans ses divers travaux. C’est cette orientation qu’il a donné à ses études « macrosociologiques » et à celles consacrées à la « sociologie de la vie quotidienne ».

 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 22:28

       Georg Simmel (1858-1918) est, avec Weber, une des figures les plus importantes de la sociologie allemande classique. Simmel a fondé la sociologie formelle, conception souvent mal comprise bien qu'elle soit à la fois claire, fondamentale et dorénavant acceptée dans les sciences sociales contemporaines. Il est également un des fondateurs de la psychologie sociale. Pionnier de la sociologie de l'action, il en a parfaitement dessiné les fondements et les contours dans ses divers travaux. C’est cette orientation qu’il a donné à ses études « macrosociologiques » et à celles consacrées à la « sociologie de la vie quotidienne ».

 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 22:21

       En sciences sociales, on parle plutôt de monnaie. L'analyse des phénomènes monétaires se divise en 2 traditions distinctes mais peut-être pas si antagonistes que cela : la première traite de l'argent dans un cadre spécifiquement économique ; la seconde, rassemblant par exemple les travaux de Marx, Simmel, Mauss, adopte une approche pluridisciplinaire où sont mises à contribution économie, sociologie, anthropologie. Elle insiste essentiellement sur les rapports sociaux impliqués par l'argent et reposant sur lui. S'il est indubitable que la réflexion sur l'argent dépasse le strict cadre économique, cela ne signifie pas que toute théorie économique soit dénuée d'intérêt en la matière. Au contraire, il va falloir –et c’est une difficulté- intégrer dans la réflexion la dimension éminemment économique du sujet. C’est pourquoi je propose de donner une telle perspective à mon premier exposé. Analysant toute deux l’argent à la fois comme un fait social et comme un bien privé, les 2 traditions s’accordent pour que celui-ci a pour fondement la confiance, d’où peut-être le prolongement éthique, pour ne pas dire moral, que prend la réflexion sur la question. L’argent est en effet une promesse de biens et la confiance intervient ici à 2 niveaux : dans la croyance que l’argent sera accepté dans l’échange et permettra l’échange, mais également dans l’espoir qu’il ne se dévalorisera pas, ou peu, en termes de biens. Ajoutons un 3° niveau : celui qui consiste à croire qu’il est source de pouvoir et qu’il fonde la valeur de celui qui le possède. Deux questions importantes concernant l’argent apparaissent alors : combien et surtout pourquoi les agents en détiennent (c’est la question de la demande de la monnaie) ? comment et surtout pourquoi varient l’activité et les prix quand sa quantité disponible se modifie (question de l’offre de la monnaie). Cependant, au-delà de ces questions se pose ce problème : l’argent n’est pas la seule promesse de biens et de pouvoir dans une société capitaliste, il en va en effet autant voire plus de la créance. Qu’est-ce qui distingue alors fondamentalement monnaie et créance ? Pourquoi ce focalise-t-on sur l’argent plutôt que sur la créance ? Qu’est-ce qui fait que la détention d’argent vienne à poser problème ?

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 09:58
La vie - Concours 2010 ECS/ECE Prépas commerciales

 

 

La notion a d'emblée une dimension scientifique : elle constitue l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort (cf. Rostand).

Cependant, parler de la vie -et non pas simplement du vivant- implique d'explorer d'autres champs, y compris et surtout ceux que la science ignore ou ne veut pas prendre en considération.

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