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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 09:32

Aucun homme, en tant simplement qu'il vit dans une société déterminée, n'est une page blanche : il a les préjugés de sa classe et les valeurs de sont époque. Chacun évolue sur le fond culturel du milieu auquel il appartient. En ce sens personne n'est "vierge" et tout un chacun est pris dans un cadre conceptuel précis. En outre chaque individu a l'impression d'avoir des opinions qui lui sont propres et une pensée qui lui appartient. Cette impression qu'il peut avoir des idées personnelles à quelqu'un est peut-être- et même certainement- une illusion. Il n'en demeure pas moins que chacun a des idées. Cela suffit-il pour dire que tous les hommes sont des philosophes? Ils ont bien une conception du monde. Peut-elle pour autant être qualifiée de philosophique? Quelle condition une idée ou une opinion doit-elle respecter pour atteindre un statut philosophique? Que faut-il pour faire une philosophie? Une pensée spontanée ou une conception partagée par un groupe peuvent-elles être considérées comme des philosophies? Qui est capable de vraiment philosopher? Est-ce à la portée de chacun?

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 13:59
Agrégation interne

Première épreuve : composition de philosophie (explication de texte)
L’Etat
Deuxième épreuve : composition de philosophie (dissertation)
L’existence

Agrégation externe

Écrit
2ème épreuve : composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe de notions : Le monde
3ème épreuve : épreuve d’histoire de la philosophie
AUGUSTIN – Le texte sera choisi parmi les œuvres correspondant aux 2 volumes : Œuvres I et Œuvres II, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1998 et 2000. Il est néanmoins possible de travailler sur toute autre édition disponible des œuvres d’Augustin.
David HUME – Le texte sera choisi parmi les œuvres et les volumes suivants : Traité de la nature humaine, Dialogues sur la religion naturelle, Essais et traités sur plusieurs sujets, tomes I à IV, Paris, Vrin, « Bibliothèque des textes philosophiques », 1999 à 2009. Il est néanmoins possible de travailler sur toute autre édition disponible des œuvres de Hume

Oral
1ère leçon
Domaine : L’esthétique
Textes français ou traduits en français
Blaise PASCAL, Pensées, opuscules et lettres (édition Philippe Sellier), Paris, Classiques Garnier, 2010
Michel FOUCAULT, L’archéologie du savoir, Paris, Gallimard, collection « Tel », 2008
Texte grec
ÉPICURE, Lettre à Hérodote, Lettre à Pythoclès, Lettre à Ménécée, in Lettres et Maximes (édition Marcel Conche), Paris, P.U.F., collection « Épiméthée », 2009
Texte latin
Nicolas DE CUES, Le « pouvoir-est » (édition Hervé Pasqua), Paris, P.U.F., collection « Épiméthée », 2014
Texte allemand
Edmund HUSSERL, Cartesianische Meditationen (herausgegeben von Elisabeth Ströker), Felix Meiner Verlag, « Philosophische Bibliothek », 2012
Texte anglais
Thomas HOBBES, Leviathan, 1ère et 2ème parties (J. C. A. Gaskined.), Oxford, Oxford University Press, collection « Oxford World’s Classics », 2008
Texte arabe
Abu Nasr AL-FÂRÂBÎ, Kitâb as-siyâsa al madaniyya al-mulaqqab bi-mabâdi’al-mawjûdât (La Politique civile ou les principes des existants), texte, traduction et commentaire par Amor Cherni, Paris, Albouraq, 2012
Texte italien
Giacomo LEOPARDI, Operette morali (a cura di A. Prete), Milan, Feltrinelli, collection « Universale Economica I Classici », 2014

Source : programme des concours de recrutement du second degré 2017

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 19:00

Faut-il : est-il nécessaire, indispensable, essentiel?
reconnaître : verbe à connotation hégélienne. Reconnaître, c'est chez Hegel, poser une autre conscience comme sujet autonome et humain. Cette reconnaissance est obtenue au terme d'une lutte à mort de pur prestige entre les consciences. Seule celle qui accepte de risquer sa vie peut être reconnue dans sa supériorité.
maître : le sujet autonome et humain qui domine. On note que la dialectique maître-esclave s'introduit implicitement dans l'intitulé.
quelqu'un : il s'agit du pronom indéfini : un être humain quelconque, une personne absolument indéterminée. Cette indétermination peut orienter la problématique.
Est-il nécessaire et indispensable de poser comme autonome et humain, comme conscience souveraine, un être humain, sans être soi-même posé dans son autonomie, d'accepter un sujet en tant que personne ayant pouvoir et autorité sur soi et pouvant imposer sa volonté?
S'il faut reconnaître quelqu'un comme maître, cela ne signifie-t-il pas que l'obéissance à un pouvoir représente une école de liberté et d'authenticité? L'homme n'atteint-il pas son autonomie qu'après être passé par la servitude? La dialectique maître-esclave n'est-elle pas constitutive des relations et de l'essence humaines?
L'obéissance acceptée peut-elle être une école d'autonomie et nous faire accéder à notre essence spirituelle authentique?

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8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 19:47


Malebranche, en acceptant le cartésianisme dans ses thèses maîtresses, veut garder toute liberté de le corriger et de le compléter. Sa formation théologique et surtout son admiration pour saint Augustin, lui permet d'approfondir et de critiquer un des points faible du système : l'innéisme des idées claires et leur rapport avec Dieu, source de leur vérité. Mais en même temps, sa fidélité à la foi catholique l'empêchait d'aller jusqu'à la pleine unification de sa pensée. Aussi trouve-t-on deux principes fondamentaux dans sa philosophie.


Principe de l'idée claire
Ce premier principe est tout entier emprunté au cartésianisme. Il énonce qu'il faut accepter pour vrai uniquement ce qui est contenu dans l'idée claire, lorsqu'on le voit avec évidence. De là son mépris de l'expérience, de l'érudition, et le caractère déductif a priori de ses théories.


Principe de l'infini
Ce principe est plus original mais il est moins absolu. L'infini est l'idée claire suprême. Elle est tellement souveraine qu'elle paraît capable de tout unifier et expliquer. Mais, parce que l'acceptation franche de ce principe conduit au panthéisme, M préfère compliquer un peu son système et admettre quelque déficience dans la valeur de nos idées claires.

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7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 20:34

Qu'est-ce que la nature?
Le mot nature vient du verbe latin nascor qui signifie naître. Suivant les contextes, l'adjectif "naturel" peut s'opposer à acquis, réfléchi, artificiel, humain, divin, révélé, surnaturel, monstrueux, anormal...
Au sens le plus général (que nous retenons ici par opposition au mot "culture") le mot "nature" désigne tout ce qui dans l'univers existe indépendamment de l'intervention humaine, en dehors du monde humanisé, transformé par l'homme. C'est notamment l'ensemble des règnes minéral, végétal et animal. Plus largement, c'est l'ensemble des phénomènes étudiés par les sciences de la nature, de l'électron à la galaxie et considérés comme soumis à des lois naturelles.
Plus précisément, en ce qui concerne le vivant, est dit "naturel" tout ce qui est inné, instinctif, spontané dans son espèce et notamment dans l'humanité. Cependant, cette part proprement instinctive est beaucoup moins importante chez l'homme que chez les autres animaux. De ce fait, devenu inséparable du milieu artificiel qu'il crée, l'homme tend à percevoir la nature comme tout ce qui, dans la réalité, est extérieur à la culture et à la civilisation.

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6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 10:09

Principe fondamental
Ce qui existe, ce n'est pas l'être mais le devenir : il n'y a de réel que le changement.
Preuve : H affirme ce principe comme un fait constaté par l'expérience sensible.
"Tout marche, tout coule, rien ne s'arrête. L'univers est comme un fleuve : on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve." En d'autres termes, ce qui est change par le fait même qu'il est.
Derrière ces formules absolues, il y a déjà le fameux dilemme : admettre l'être, c'est rendre impossible le changement car ce qui devient ne peut venir ni du non-être, ni de l'être. Et puisqu'il faut choisir, H s'en tient aux données sensibles et rejette l'être pour n'admettre que le changement. Cependant cette preuve a priori semble rester implicite chez H et elle n'apparaîtra clairement que pour se retourner contre lui chez Parménide.
Conséquences et applications
a- monisme
Si tout est changement, il faut évidemment conclure que toutes choses malgré leur apparente diversité, sont identiques dans le fond : il faut affirmer le monisme. Pour présenter son système à l'imagination, H choisit pour constituer l'étoffe unique de l'universel devenir, le Feu, élément à la fois le plus subtil et le plus actif, doué d'une incessante mobilité.
b- évolutionnisme
Par le moyen de ce feu en évolution, H s'efforce de tout expliquer. H montre comment le feu se transforme en air, l'air en eau, l'eau en terre, et simultanément par un mouvement inverse comment la terre se mue en eau, l'eau en air, l'air en feu. Non seulement les êtres individuels mais les mondes eux-mêmes, suivent cette loi d'alternance, se resserrent dans l'unité pour s'épandre ensuite dans une multiplicité dont l'évolution ramènera l'unité.
c- panthéisme
La présence de ce Logos ou principe rationnel dans le devenir, permet de concevoir le feu primordial comme vivant et divin. Il est le principe souverain -mais impersonnel et immanent- du monde et source toujours jaillissante de la vie. Donc tout ce qui nous apparaît n'étant qu'une parcelle de ce feu, tout est divin. Et l'âme humaine elle-même, étincelle du foyer universel, n'a qu'une immortalité impersonnelle : émanée du grand tout, elle y retournera.
d- anti-intellectualisme
Poussant à bout son principe du devenir, H doit affirmer que ce qui est, en tant qu'il est, n'est pas, puisqu'il change, i.e. nier le principe d'identité et par conséquent l'intelligence. Aussi dira-t-on que le Logos, principe de tout, est la contradiction même, l'identité des contraires, représentée par l'image de la guerre ou de la discorde : "la guerre est mère de tout". Toute substance est rejetée et l'évolution livrée au hasard "semblable à un jeune garçon qui s'amuse sans but à jouer au tric-trac".

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5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 10:13

Principe fondamental du platonisme
La philosophie de Platon est dominée et unifiée par la théorie des Idées que l'on peut synthétiser dans ce principe : l'objet propre de notre science est le monde réel des Idées dont le monde sensible n'est que l'ombre ou la copie.
Le système contient don deux parties nettement distinguées : la première concerne le monde intelligible étudié par la dialectique qui est la vraie science; la seconde concerne le monde sensible, domaine de l'opinion. P reprend ainsi l'opposition déjà affirmée par Héraclite et surtout pour Parménide mais il cherche à l'unifier en montrant que tout dans l'univers sensible s'explique par l'influence directrice et informatrice des Idées.
Platon s’efforce d’établir l’existence d’un monde idéal afin de donner un objet stable à la science, et tout simplement, de permettre de pouvoir connaître quelque chose du réel qui se donne dans l’expérience de façon fluante et insaisissable. Mais la nature de cet objet exige une méthode appropriée pour l’atteindre. Enfin, l’application de la méthode permet d’analyser les rapports des Idées entre elles.

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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 21:22

Il a distingué deux sortes d'induction :
-l'induction métaphysique ou mathématique qui à partir de données expérimentales simples, remonte soit aux notions métaphysiques dont sont formés les premiers principes soit aux notions de quantité, étendue, nombre et autres éléments des définitions mathématiques. Cette induction est tellement spontanée et évidente qu'elle n'a pas besoin de règles spéciales et revient à la simple abstraction.
-l'induction scientifique proprement dite qui au contraire part de nombreux faits d'expérience et est un véritable raisonnement dont les procédés varient avec les diverses sciences. Son but est d'établir par des recherches plus spéciales les définitions et les principes qui serviront de point de départ aux syllogismes.

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 20:00

L'induction est l'acte par lequel l'esprit passe du concret à l'abstrait, des objets et des faits observés aux concepts et aux jugements universels. es éléments de ce raisonnement étant moins délimités que ceux du syllogisme, A en a donné une théorie moins achevée., mais il en a indiqué nettement la marche et les caractères essentiels, comme le lui permet sa théorie de l'abstraction.
Il admet d'abord comme base d'induction tous les faits d'expérience et il les classe en deux groupes. il y a l'expérience des siècles, synthétisée dans les dictons populaires, les opinions communes et principalement dans les doctrines des philosophes. Puis il y a l'expérience et même l'expérimentation personnelle, observant les faits dans tous leur détails. Et ce deuxième groupe sur lequel il insiste, offre toute les précisions scientifiques désirables et constitue un progrès sur la méthode socratique et même platonicienne.
Le moyen qu'emploie l'esprit pour s'élever de ces faits concrets à l'universel, est un effort d'interprétation. Cet effort varie avec les sciences et les divers cas. De plus, s'il est éclairé par une idée, un principe directeur, celui-ci reste d'ordinaire sous-entendu de sorte que l'induction n'a ni moyen terme ni mineure explicitement formulés.
Il y a cependant certaines règles requises pour une bonne interprétation : dans les faits recueillis par expérience personnelle où il s'agit d'isoler la nature universelle et ses caractères constitutifs en éliminant les propriétés accidentelles, A recommande la comparaison de multiples cas pour délimiter l'élément commun ou essentiel.
S'il s'agit des opinions reçues, il trace en détail les règles de leur interprétation même si ce point relève plutôt de la critique historique que de la méthode inductive.

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 18:01

Le jugement est l'identification de deux concepts objectifs, i.e. la vue intellectuelle qu'un même objet est identique à soi, bien que connu sous deux aspects différents dans le sujet et le prédicat. C'est au jugement et non au concept qu'il appartient d'être vrai ou faux, puisque "le faux consiste à dire de l'être qu'il n'est pas et du non-être qu'il est; et le vrai consiste à dire de l'être qu'il est et du non-être qu'il n'est pas".
A étudie la qualité des jugements : affirmation ou négation, quantité (jugements universels, particuliers, singuliers), leurs modalités de nécessité, possibilité, contingence, leur opposition (contraires, contradictoires, subcontraires et subalternes). Il fixe les règles de la conversion des propositions.
A monte d'abord qu'on ne peut tout prouver par démonstration ou raisonnement et qu'il faut admettre comme un point de départ un minimum de données intuitives : à savoir les données immédiates de l'expérience, soit externe, soit interne; et les premiers principes, vérités universelles immédiatement évidentes. Ces premières vérités étant en nombre restreint, notre moyen de progrès intellectuel est le raisonnement qui est en général le mouvement de l'esprit passant d'une chose connue à une chose inconnue. Il se présente sous une double forme : l'induction et la déduction.

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