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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 21:36

Le citoyen a une tendance de plus en plus marquée à s’en remettre à l’Etat [E] dès qu’un problème se pose à lui. D’un autre côté, ceux la-même qui en appelle sans cesse à lui pour servir leur intérêts particuliers sont les premiers à en critiquer les contraintes. Ainsi, on veut des services publics parfaitement efficaces, voire l’augmentation du nombre de ces services, mais en même temps, on répugne à en payer le pris. En d’autres termes, on attd tt de l’E : le beurre sans l’argent du beurre. La contradiction est flagrante. Plus profondément, on ne peut que remarquer que les E qui se sont donné pour mission de tout donner à leurs citoyens, s’ils n’étaient pas de facto des dictatures, ont vite tourner aux pires excès. Tt at de l’E ne conduit-il pas à un e impasse ? Ne vaut-il pas mieux affirmer la responsabilité des individus et reconnaître l’action de la société civile ?


  1. Attendre tout de l'E : le plus grand des dangers.


  1.  
    1. Comment l’individu peut-il penser qu'il peut tt at de l’E ? Ce dernier est sensé -dans les démocratie du moins – incarner la volonté populaire. Le peuple croit donc qu'il agit dans son intérêt et pense légitime d'attendre tout de lui.

    2. La société civile [s c] doit-elle tout at de l’E ? C'est oublier qu'un pays n'est pas seulement l'agrégat d'ind, mais qu'il est aussi constitué de groupes plus ou moins bien organisés qui constituent la s c.

    3. Que gagne-t-on alors à s’en remettre pour tout à l’E ?

      • une certaine sécurité : l'E est là pour protéger ind et groupes officiellement reconnus et pour permettre à la pluralité des gr et ind de vivre dans le calme et la tranquillité, sinon en bonne intelligenge,

      • au détriment de la liberté [l]. Mais on peut se poser des questions en ce qui concerne la l : quelle marge de manoeuvre va alors laisser l'E s'il s'attache à répondre à tout les besoins et désirs des citoyens, notamment en ce qui concerne ce qui touche le sphère privé. Et l'on sait à quelles impasses conduisent les volontés étatiques de faire le bonheur des citoyens et l'on connaît les horreurs commises au nom de la constitution d'un homme nouveau.


  1. A qui sert l’E ? Ou qui peut attendre qqc de l’E ?


  1.  
    1. E, incarnation de la souveraineté populaire? On peut facilement remettre en cause sinon le principe, du moins la réalité de cette incarnation. Nombreuses sont les critiques montrant que derrière l'appareil d'E s'exerce des puissances (économiques par ex. cf. Marx ou idéologiques cf. rôle des religions).

    2. L'E ne serait alors qu'instrument de pouvoir au service, non du peuple, mais des castes qui occuperaient sa tête (cf Bourdieu). Dans ces circonstances, on n e pourrait at de l'E qu'une chose : qu'il défende les intérêts de ces castes, dont le principal intérêt serait de rester au pouvoir. Cf. Machiavel

    3. E des partis, E partisan. Il faut cependant établir une distinction d'importance : certains E acceptent que le povoir soit sensible aux multiples pressions qui s'exercent dans la collectivité pour que la réglementation prenne en considération une catégorie particulière d'intérêts ou s'inspire d'une finalité plus globale mais ne se confondant pas avec le bien commun (= l'E des partis); d'autres E excluent cette actin des partis et le pouvoir s'inscrit une fois pour toute dans une idéologie dont les termes ne sont que très rarement remis en cause, idéologie exprimée et protégée par une institution intangible (parti unique, chef inamovible, religion, classe sociale...). Dans ce second cas, rien ne peut être attendu de l'E, sinon la stabilité : il n'est plus que l'alibi du plus puissant, et son meilleur instrument de domination.


  1. Tout vient-il de l’E ?

a. L’Etat est un cadre indispensable à la vie collective. Selon les théories du contrat social, il est l’instance qui permet de passer de l’état de guerre permanent entre individus à une vie sociale stable. Prenant en charge le monopole de la violence légitime, il substitue le règne du droit à celui de la loi du plus fort (à rapprocher du Léviathan de Hobbes).

b.Les fonctions régaliennes de l’Etat rassemblent les différents rôles qu’il doit assumer pour rendre une vie collective possible :

  • la sécurité du territoire, par la constitution d’une armée

  • la sûreté de ses habitants, par la constitution d’une police

  • l’édification et l’imposition du droit, à travers un ensemble de législations stables

  • la mise à disposition d’une monnaie commune à tous les agents économiques

c. Les fonctions régaliennes définissent l’Etat minimum, qui constitue généralement une base consensuelle pour les différentes théories de politique économique. En effet, la possibilité d’une vie collective conditionne la possibilité de toute vie économique.
(source : PISE). On peut alors élargir le propos et poser que l’E est la condition de la vie de chaque individu, lequel ne recevrait rien, ou pas grand chose (cf ; état de nature) sans la présence de cette structure qui lui paraît souvent très contraigante.


Ccl : rôle de l'E

  1.  
    1. la sécurité extérieure et intérieure

    2. la régulation des conflits par le droit, arbitrage au sein de la société, répartition pacifiée des pouvoirs

    3. E, simple structure administrative réduite à ses fonctions régaliennes

Que l'E assume ses fonctions, voilà ce que le citoyen peut légitimement attendre de lui.

Et que le premier laisse assez d'espace au second pour que ce dernier puisse trouver son bonheur et exercer librement tout ses talents, voilà qui ne pourra que profiter à l'E.

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